1989 Scénographie Art.s de la scène
“J’accuse”
d’après Emile Zola
Théâtre musical Sous chapiteau en semi plein air
Val Fourré, Mantes la Jolie
Nominé aux Victoires de la Musique
-
A l’occasion du Bicentenaire de la révolution française.
Jean Jacques Birgé, Bernard Vitet et Francis Gorgé avaient choisi d’accompagner un texte pour changer de des ciné-concerts qui commençaient à devenir à la mode. J’accuse texte emblématique ne pouvaient que résonner au beau milieu des tours de la Cité du Val fourré à Mantes la Jolie.
Le trio d’Un Drame Musical Instantané en composa donc la musique.
Arnaud de Laubier nous présenta le metteur en scène Ahmed Madani qui apportait dans sa musette le scénographe Raymond Sarti, le créateur lumière Thierry Cabrera et la costumière Malikha Aït Gherbi.
De notre côté nous amenions Richard Bohringer alors au plus haut de sa cotte de popularité, la chanteuse Dominique Fonfrède et les 70 musiciens de l’Orchestre Départemental d’Harmonie des Yvelines dirigé par Jean-Luc Fillon -
J’Accuse… est le titre d’un article rédigé par Émile Zola au cours de l’affaire Dreyfus et publié dans le journal L’Aurore du 13 janvier 1898 sous la forme d’une lettre ouverte au président de la République française, Félix Faure.
En 1894, Alfred Dreyfus, officier français d’état-major d’origine alsacienne, et d’obédience judaïque, accusé à tort d’avoir livré des documents à l’Allemagne, est condamné à l’emprisonnement à perpétuité et expédié sur l’île du Diable, en Guyane française. Sa famille organise sa défense et le véritable traître est identifié en novembre 1897 : c’est le commandant Walsin Esterhazy, fait reconnu par le lieutenant-colonel Georges Picquart, chef du service des renseignements militaires. (…).
C’est ce verdict scandaleux qui pousse Émile Zola à intervenir de façon très forte, en s’exposant personnellement à des poursuites en Cour d’assises, devant un tribunal civil et non militaire. En lançant par voie de presse des accusations nominatives contre dix acteurs de l’affaire, dont le ministre de la Guerre et le chef d’état-major de l’armée, le romancier sait qu’il se met sous le coup de la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 ; il l’écrit même à la fin de son texte.
Zola comparaît effectivement au mois de février 1898. Bien que le président de la Cour interdise de parler de l’affaire Dreyfus, plus de cent témoins parviennent à s’exprimer. Zola est condamné au maximum de la peine et s’exile à Londres. Mais le procès a mis au grand jour les failles de l’accusation contre Alfred Dreyfus, ce qui a pour conséquence, quelques mois plus tard, la révision de son cas (procès de Rennes en 1899, suivi de sa grâce immédiate, et de sa réhabilitation par la Cour de cassation en 1906).
« J’Accuse…! », l’article d’Émile Zola, au travers de son engagement et en raison des résultats obtenus, est donc le symbole de l’éloquence oratoire et du pouvoir de la presse mis au service de la défense d’un homme et de la vérité.
-
(…) Coller un chapiteau gonflable de cinq étages de haut le long de l’une des tours de Mantes-la-Jolie destinée à être détruite. Traitterla façade de l’immeuble comme l’ancien parking ainsi recouverts de bleus avec de grosses croix blanches ici et là. Creuser une tranchée pour le trio, un D.M.I en guise de fosse d’orchestre, monter une colline pour l’orchestre et empiler des sacs de jute au milieu de la scène.
(…) Planter des croisillons dans la terre pour donner au décor des allures de Verdun. Tout sera repeint, comme un étrange mélange de Yves Klein, Christo et Kubrick ! Richard Bohringer arpentera les étages jusqu’aux balcons, ainsi sera la scène, réveillant la cité du val fourré…(…).
© Crédits photographique en cours
Dossier projet
2000 Scénographie
Art.s de la scène
“J’accuse” d’après Emile Zola
Théâtre musical Sous chapiteau en semi plein air
Val Fourré, Mantes la Jolie
Nominé aux Victoires de la Musique
-
A l’occasion du Bicentenaire de la révolution française.
Jean Jacques Birgé, Bernard Vitet et Francis Gorgé avaient choisi d’accompagner un texte pour changer de des ciné-concerts qui commençaient à devenir à la mode. J’accuse texte emblématique ne pouvaient que résonner au beau milieu des tours de la Cité du Val fourré à Mantes la Jolie.
Le trio d’Un Drame Musical Instantané en composa donc la musique.
Arnaud de Laubier nous présenta le metteur en scène Ahmed Madani qui apportait dans sa musette le scénographe Raymond Sarti, le créateur lumière Thierry Cabrera et la costumière Malikha Aït Gherbi.
De notre côté nous amenions Richard Bohringer alors au plus haut de sa cotte de popularité, la chanteuse Dominique Fonfrède et les 70 musiciens de l’Orchestre Départemental d’Harmonie des Yvelines dirigé par Jean-Luc Fillon -
J’Accuse… est le titre d’un article rédigé par Émile Zola au cours de l’affaire Dreyfus et publié dans le journal L’Aurore du 13 janvier 1898 sous la forme d’une lettre ouverte au président de la République française, Félix Faure.
En 1894, Alfred Dreyfus, officier français d’état-major d’origine alsacienne, et d’obédience judaïque, accusé à tort d’avoir livré des documents à l’Allemagne, est condamné à l’emprisonnement à perpétuité et expédié sur l’île du Diable, en Guyane française. Sa famille organise sa défense et le véritable traître est identifié en novembre 1897 : c’est le commandant Walsin Esterhazy, fait reconnu par le lieutenant-colonel Georges Picquart, chef du service des renseignements militaires. (…).
C’est ce verdict scandaleux qui pousse Émile Zola à intervenir de façon très forte, en s’exposant personnellement à des poursuites en Cour d’assises, devant un tribunal civil et non militaire. En lançant par voie de presse des accusations nominatives contre dix acteurs de l’affaire, dont le ministre de la Guerre et le chef d’état-major de l’armée, le romancier sait qu’il se met sous le coup de la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 ; il l’écrit même à la fin de son texte.
Zola comparaît effectivement au mois de février 1898. Bien que le président de la Cour interdise de parler de l’affaire Dreyfus, plus de cent témoins parviennent à s’exprimer. Zola est condamné au maximum de la peine et s’exile à Londres. Mais le procès a mis au grand jour les failles de l’accusation contre Alfred Dreyfus, ce qui a pour conséquence, quelques mois plus tard, la révision de son cas (procès de Rennes en 1899, suivi de sa grâce immédiate, et de sa réhabilitation par la Cour de cassation en 1906).
« J’Accuse…! », l’article d’Émile Zola, au travers de son engagement et en raison des résultats obtenus, est donc le symbole de l’éloquence oratoire et du pouvoir de la presse mis au service de la défense d’un homme et de la vérité.
-
(…) Coller un chapiteau gonflable de cinq étages de haut le long de l’une des tours de Mantes-la-Jolie destinée à être détruite. Traitterla façade de l’immeuble comme l’ancien parking ainsi recouverts de bleus avec de grosses croix blanches ici et là. Creuser une tranchée pour le trio, un D.M.I en guise de fosse d’orchestre, monter une colline pour l’orchestre et empiler des sacs de jute au milieu de la scène.
(…) Planter des croisillons dans la terre pour donner au décor des allures de Verdun. Tout sera repeint, comme un étrange mélange de Yves Klein, Christo et Kubrick ! Richard Bohringer arpentera les étages jusqu’aux balcons, ainsi sera la scène, réveillant la cité du val fourré…(…).
© Crédits photographique en cours
Dossier projet
1989 Scénographie Art.s de la scène
“J’accuse” d’après Emile Zola/h1>
Théâtre musical Sous chapiteau en semi plein air
Val Fourré, Mantes la Jolie
Nominé aux Victoires de la Musique
Val Fourré, Mantes la Jolie
Nominé aux Victoires de la Musique
-
A l’occasion du Bicentenaire de la révolution française.
Jean Jacques Birgé, Bernard Vitet et Francis Gorgé avaient choisi d’accompagner un texte pour changer de des ciné-concerts qui commençaient à devenir à la mode. J’accuse texte emblématique ne pouvaient que résonner au beau milieu des tours de la Cité du Val fourré à Mantes la Jolie.
Le trio d’Un Drame Musical Instantané en composa donc la musique.
Arnaud de Laubier nous présenta le metteur en scène Ahmed Madani qui apportait dans sa musette le scénographe Raymond Sarti, le créateur lumière Thierry Cabrera et la costumière Malikha Aït Gherbi.
De notre côté nous amenions Richard Bohringer alors au plus haut de sa cotte de popularité, la chanteuse Dominique Fonfrède et les 70 musiciens de l’Orchestre Départemental d’Harmonie des Yvelines dirigé par Jean-Luc Fillon -
J’Accuse… est le titre d’un article rédigé par Émile Zola au cours de l’affaire Dreyfus et publié dans le journal L’Aurore du 13 janvier 1898 sous la forme d’une lettre ouverte au président de la République française, Félix Faure.
En 1894, Alfred Dreyfus, officier français d’état-major d’origine alsacienne, et d’obédience judaïque, accusé à tort d’avoir livré des documents à l’Allemagne, est condamné à l’emprisonnement à perpétuité et expédié sur l’île du Diable, en Guyane française. Sa famille organise sa défense et le véritable traître est identifié en novembre 1897 : c’est le commandant Walsin Esterhazy, fait reconnu par le lieutenant-colonel Georges Picquart, chef du service des renseignements militaires. (…).
C’est ce verdict scandaleux qui pousse Émile Zola à intervenir de façon très forte, en s’exposant personnellement à des poursuites en Cour d’assises, devant un tribunal civil et non militaire. En lançant par voie de presse des accusations nominatives contre dix acteurs de l’affaire, dont le ministre de la Guerre et le chef d’état-major de l’armée, le romancier sait qu’il se met sous le coup de la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 ; il l’écrit même à la fin de son texte.
Zola comparaît effectivement au mois de février 1898. Bien que le président de la Cour interdise de parler de l’affaire Dreyfus, plus de cent témoins parviennent à s’exprimer. Zola est condamné au maximum de la peine et s’exile à Londres. Mais le procès a mis au grand jour les failles de l’accusation contre Alfred Dreyfus, ce qui a pour conséquence, quelques mois plus tard, la révision de son cas (procès de Rennes en 1899, suivi de sa grâce immédiate, et de sa réhabilitation par la Cour de cassation en 1906).
« J’Accuse…! », l’article d’Émile Zola, au travers de son engagement et en raison des résultats obtenus, est donc le symbole de l’éloquence oratoire et du pouvoir de la presse mis au service de la défense d’un homme et de la vérité.
-
(…) Coller un chapiteau gonflable de cinq étages de haut le long de l’une des tours de Mantes-la-Jolie destinée à être détruite. Traitterla façade de l’immeuble comme l’ancien parking ainsi recouverts de bleus avec de grosses croix blanches ici et là. Creuser une tranchée pour le trio, un D.M.I en guise de fosse d’orchestre, monter une colline pour l’orchestre et empiler des sacs de jute au milieu de la scène.
(…) Planter des croisillons dans la terre pour donner au décor des allures de Verdun. Tout sera repeint, comme un étrange mélange de Yves Klein, Christo et Kubrick ! Richard Bohringer arpentera les étages jusqu’aux balcons, ainsi sera la scène, réveillant la cité du val fourré…(…).
Dossier projet jklmljm
© Crédits photographique en cours