2010 Scénographie théâtre.s

“Le Roi S’amuse” de Victor Hugo

Mise en scène François Rancillac
Festival de Grignan,Théâtre de l’Aquarium, Cartoucherie, Paris

  • C’est fête au Louvre, où François 1er accumule les succès féminins, sous les applaudissements de sa cour et de son bouffon Triboulet, ricaneur et entremetteur attitré, jusqu’au jour où – ironie de l’histoire ! – c’est la propre fille de Triboulet, qu’il cloître jalousement chez lui, qui se retrouve kidnappée et jetée en pâture à la libido royale !
    Alors, Triboulet le petit, le raté, le bossu, décide d’assassiner son grand, beau et joyeux maître…

    Mélodrame « énaurme » et génial, mêlant sans vergogne tombereaux d’émotions et éclats de rire, prônant un alexandrin trivial et soudain flamboyant, Le roi s’amuse est d’abord une incroyable machine de guerre esthétique et politique écrite par un jeune homme de trente ans contre toutes les Restaurations. Le public de 1832 ne s’y trompa pas, qui cria au scandale, provoquant l’interdiction de la pièce au lendemain même de sa création. Deux siècles plus tard, l’étonnement est intact devant cette jungle des villes et des palais auscultée par Hugo, où la faim de jouissance immédiate justifie tous les moyens, où il n’y a plus pour les jeunes de repères, faute de transmission par les pères, où le bling-bling et le flux continu du divertissement à gogo étourdissent les têtes, vident les cœurs, et sapent toute humanité. XIXe, XXIe siècles :
    même combat ? F. R

© Crédits photographique en cours…

Dossier projet

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“Le Roi S’amuse” de Victor Hugo

Mise en scène François Rancillac
Festival de Grignan,Théâtre de l’Aquarium, Cartoucherie, Paris
  • C’est fête au Louvre, où François 1er accumule les succès féminins, sous les applaudissements de sa cour et de son bouffon Triboulet, ricaneur et entremetteur attitré, jusqu’au jour où – ironie de l’histoire ! – c’est la propre fille de Triboulet, qu’il cloître jalousement chez lui, qui se retrouve kidnappée et jetée en pâture à la libido royale !
    Alors, Triboulet le petit, le raté, le bossu, décide d’assassiner son grand, beau et joyeux maître…

    Mélodrame « énaurme » et génial, mêlant sans vergogne tombereaux d’émotions et éclats de rire, prônant un alexandrin trivial et soudain flamboyant, Le roi s’amuse est d’abord une incroyable machine de guerre esthétique et politique écrite par un jeune homme de trente ans contre toutes les Restaurations. Le public de 1832 ne s’y trompa pas, qui cria au scandale, provoquant l’interdiction de la pièce au lendemain même de sa création. Deux siècles plus tard, l’étonnement est intact devant cette jungle des villes et des palais auscultée par Hugo, où la faim de jouissance immédiate justifie tous les moyens, où il n’y a plus pour les jeunes de repères, faute de transmission par les pères, où le bling-bling et le flux continu du divertissement à gogo étourdissent les têtes, vident les cœurs, et sapent toute humanité. XIXe, XXIe siècles :
    même combat ? F. R

© Crédits photographique en cours…

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“Le Roi S’amuse” de Victor Hugo

Mise en scène François Rancillac
Festival de Grignan,Théâtre de l’Aquarium, Cartoucherie, Paris

© Crédits photographique en cours…

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