2012 Scénographie exposition.s
“Méditerranées, des grandes cités d’hier aux
hommes d’aujourd’hui”
Exposition inaugurale de Marseille Province 2013
Exposition temporaire de 2900 m2 dans le J1 du port autonome de Marseille,
Marseille Provence 2013, Capitale Culturelle Européenne de la Culture
-
Commissariat : Yolande Bacot/ Catherine Mariette/ Patrice Pomey
Iconographie : Audrey Priez
Scénographie : Raymond Sarti.
Assisté de : Marie agnès D’Anselme
Graphisme : Patrick Hoarau
Assisté de Raphaelle Viala.
Lumière : Marie Christine Soma
assisté de Raphaël Du Rosa
Direction technique : Jérôme Plaza.
Régie générale Fabrice Merizzi.
Films réalisation Malek Bensaïd.
Films d’animation réalisation Paul Bourgois
Illustrations François Schuiten
Audio Visuel/ diffusion sonore Roger Labeyrie.
Ont collaboré à l’organisation de l’exposition au titre de l’association Marseille-Provence 2013 :
Catherine Bonte/ Claire Bourgois/ Denis Caget/ Sabine Camerin/ Jean-François Chougnet
Hugues de Cibon/ Bertrand Collette/ Jean-Luc Delest/ Ulrich Fuchs/ Chloé Heyraud/ Jean Iborra/ Christophe
Imbert/ Bernard Latarjet/ Stéphanie Le Louarn/ Éléonore Maisonabe
Ainsi que toute l’équipe de Marseille-Provence 2013.
Construction/ réalisation Graphique/ Audio Visuels : Aïnu / Bareme/ Atelier La Manufacture
Atelier Résotainer Cédric Denoyel/ Jean Marie Arnal.
Production : Marseille Provence 2013. Capitale Culturelle Européenne de la Culture. -
Le partage des midis.
« Même encore de nos jours, on trouve en France une compréhension divinatrice, une prévenance à l’égard de ces hommes rares et rarement satisfaits, trop vastes pour qu’aucun patriotisme
puisse jamais les combler, et qui, au Nord savent aimer le Midi et au Midi le Nord – ces Méditerranéens nés, ces bons Européens. » Friedrich Nietzsche Exposition inaugurale de MP 20013. Exposition-fiction.
Pour l’ouverture de la Capitale, une grande exposition-fiction investit l’espace d’exposition du J1. Une barquette marseillaise, des gens de mer qui racontent leur Méditerranée avec ou sans l’accent, c’est le commencement d’un voyage aléatoire… Celui d’un Ulysse d’aujourd’hui partant à la rencontre de nos contemporains et de leur réalité pour ensuite remonter dans le temps, éclairant la manière dont les échanges ont construit notre univers méditerranéen.
Ses pérégrinations le conduisent aussi bien à Tyr, chez ces Phéniciens auxquels on doit notre écriture alphabétique, à Athènes, au siècle où Périclès assoit la démocratie de sa cité sur la puissance de sa flotte, qu’àAlger, Tunis, Tripoli, à l’époque des régences ottomanes et de la course, ou encore à Marseille, en ce xixe siècle fait de progrès techniques et de conquêtes coloniales.
Onze étapes, à suivre dans l’ordre ou au gré de ses envies, où, chaque fois, un bateau — une trière, une galère, un chebec, un paquebot, etc. — souligne l’enjeu civilisation- nel de la navigation. Dans une architecture faite de conteneurs qui laissent voir, de temps à autre, la mer, la vraie, des chefs-d’œuvre de la statuaire grecque et romaine, des bas-reliefs, des toiles de grands maîtres, des manuscrits rares, des maquettes de bateaux côtoient un monde d’images : mosaïques romaines,
enluminures médiévales, ou affiches de grandes compagnies maritimes rendues vivantes par la force de l’audiovisuel et les visions d’artistes contemporains.
A Marseille, le J1, un hangar accueille «Méditerranées. Des grandes cités d’hier aux hommes
d’aujourd’hui», une grande exposition-fiction organisée dans le cadre de Marseille-Provence 2013.
Le lieu, c’est le J1, un immense hangar, le support : des films, des chefs d’oeuvres, des objets, des évocations…
Au bout du compte «Des grandes cités d’hier aux hommes d’aujourd’hui» nous emmène dans un grand voyage, à travers le temps et l’espace dans les grandes villes de la Méditerranée.
On y croise Périclès, on y visite Tyr, on passe d’une galère à un paquebot… Films, photos, objets, chefs d’oeuvre, sons…
Le visiteur voyage artistiquement entre histoire et géographie. Nous suivons Ulysse de ports en ports. Mais qui donc a eu un jour l’idée saugrenue de séparer ces deux soeurs siamoises ?
170 chefs d’oeuvres de l’Humanité scandent la visite de cette exposition sur plus de 2900 m2.
60 containers constituent autant de vitrines , de panoramas sur les méditerranées. Dédales… -
(…) C’est une odyssée à laquelle sont conviés les visiteurs sur plus de 2900 m2 dans la gare maritime du J1. Ce bâtiment du Grand Port Maritime de Marseille, véritable phare sur la mer construit en 1930, est déjà en lui-même une invitation au voyage. La scénographie de l’exposition s’y déploie telle une immense fresque, un film sans pellicule en quelque sorte. Le spectateur se fait voyageur et, comme un double d’Ulysse, traverse les siècles en parcourant les onze étapes qui le conduisent de Troie à Marseille… Méditerranées est une exposition-fiction au sens où passé et présent se mêlent, où l’Histoire de la Méditerranée côtoie son actualité la plus brûlante.
Avec d’un côté, Marseille et la Provence, la cité phocéenne, le port, les dockers et de l’autre, Ulysse, les mondes méditerranéens pris ensemble dans leur histoire et leur réalité contemporaine, il me fallait trouver une forme qui fasse lien, qui unisse ces dimensions multiples du temps et de l’espace.
J’ai donc dessiné une scénographie ou une architecture composée de 60 conteneurs assemblés, découpés, modifiés, superposés, aménagés, repeints pour inventer autant de vitrines, de panoramas, de salles de projection, de socles, de promontoires et accueillir les quelques 171 œuvres du patrimoine méditerranéen qui constituent le cœur même de l’exposition. Ces éléments industriels si communs sont devenus autant de boîtes à trésors jalonnant un parcours où dialoguent des images, des voix d’aujourd’hui et les témoignages du passé. Nous sommes ainsi très éloignés d’une exposition classique, et très proche, je l’espère, d’un poème contemporain nourri d’histoire. Cette exposition inaugurale de l’année Capitale européenne de la Culture, démontre l’intention et l’envie partagées par de nombreux acteurs locaux de participer à la mise en œuvre de sa scénographie, comme une suite cohérente au thème de l’exposition. Qu’ils soient remerciés d’avoir accepté l’aventure. Une aventure que je partage avec des compagnons de longue date : Patrick Hoarau, en charge du graphisme, Marie-Christine Soma, responsable de la lumière et Patricia Barakrok et Paul Viala qui m’assistent. Je tenais à ce que l’ensemble de l’exposition s’inscrive dans une démarche responsable, ainsi est-il prévu qu’à l’issue de cet événement, l’ensemble des conteneurs et des matériaux soient recyclés.
© Photos Laurence Bastin
Dossier projet
2012 Scénographie exposition.s
“Méditerranées, des grandes cités d’hier aux
hommes d’aujourd’hui”
Exposition inaugurale de Marseille Province 2013
Exposition temporaire de 2900 m2 dans le J1 du port autonome de Marseille, Marseille Provence 2013, Capitale Culturelle Européenne de la Culture
-
Commissariat : Yolande Bacot/ Catherine Mariette/ Patrice Pomey
Iconographie : Audrey Priez
Scénographie : Raymond Sarti.
Assisté de : Marie agnès D’Anselme
Graphisme : Patrick Hoarau
Assisté de Raphaelle Viala.
Lumière : Marie Christine Soma
assisté de Raphaël Du Rosa
Direction technique : Jérôme Plaza.
Régie générale Fabrice Merizzi.
Films réalisation Malek Bensaïd.
Films d’animation réalisation Paul Bourgois
Illustrations François Schuiten
Audio Visuel/ diffusion sonore Roger Labeyrie.
Ont collaboré à l’organisation de l’exposition au titre de l’association Marseille-Provence 2013 :
Catherine Bonte/ Claire Bourgois/ Denis Caget/ Sabine Camerin/ Jean-François Chougnet
Hugues de Cibon/ Bertrand Collette/ Jean-Luc Delest/ Ulrich Fuchs/ Chloé Heyraud/ Jean Iborra/ Christophe
Imbert/ Bernard Latarjet/ Stéphanie Le Louarn/ Éléonore Maisonabe
Ainsi que toute l’équipe de Marseille-Provence 2013.
Construction/ réalisation Graphique/ Audio Visuels : Aïnu / Bareme/ Atelier La Manufacture
Atelier Résotainer Cédric Denoyel/ Jean Marie Arnal.
Production : Marseille Provence 2013. Capitale Culturelle Européenne de la Culture. -
Le partage des midis.
« Même encore de nos jours, on trouve en France une compréhension divinatrice, une prévenance à l’égard de ces hommes rares et rarement satisfaits, trop vastes pour qu’aucun patriotisme
puisse jamais les combler, et qui, au Nord savent aimer le Midi et au Midi le Nord – ces Méditerranéens nés, ces bons Européens. » Friedrich Nietzsche Exposition inaugurale de MP 20013. Exposition-fiction.
Pour l’ouverture de la Capitale, une grande exposition-fiction investit l’espace d’exposition du J1. Une barquette marseillaise, des gens de mer qui racontent leur Méditerranée avec ou sans l’accent, c’est le commencement d’un voyage aléatoire… Celui d’un Ulysse d’aujourd’hui partant à la rencontre de nos contemporains et de leur réalité pour ensuite remonter dans le temps, éclairant la manière dont les échanges ont construit notre univers méditerranéen.
Ses pérégrinations le conduisent aussi bien à Tyr, chez ces Phéniciens auxquels on doit notre écriture alphabétique, à Athènes, au siècle où Périclès assoit la démocratie de sa cité sur la puissance de sa flotte, qu’àAlger, Tunis, Tripoli, à l’époque des régences ottomanes et de la course, ou encore à Marseille, en ce xixe siècle fait de progrès techniques et de conquêtes coloniales.
Onze étapes, à suivre dans l’ordre ou au gré de ses envies, où, chaque fois, un bateau — une trière, une galère, un chebec, un paquebot, etc. — souligne l’enjeu civilisation- nel de la navigation. Dans une architecture faite de conteneurs qui laissent voir, de temps à autre, la mer, la vraie, des chefs-d’œuvre de la statuaire grecque et romaine, des bas-reliefs, des toiles de grands maîtres, des manuscrits rares, des maquettes de bateaux côtoient un monde d’images : mosaïques romaines,
enluminures médiévales, ou affiches de grandes compagnies maritimes rendues vivantes par la force de l’audiovisuel et les visions d’artistes contemporains.
A Marseille, le J1, un hangar accueille «Méditerranées. Des grandes cités d’hier aux hommes
d’aujourd’hui», une grande exposition-fiction organisée dans le cadre de Marseille-Provence 2013.
Le lieu, c’est le J1, un immense hangar, le support : des films, des chefs d’oeuvres, des objets, des évocations…
Au bout du compte «Des grandes cités d’hier aux hommes d’aujourd’hui» nous emmène dans un grand voyage, à travers le temps et l’espace dans les grandes villes de la Méditerranée.
On y croise Périclès, on y visite Tyr, on passe d’une galère à un paquebot… Films, photos, objets, chefs d’oeuvre, sons…
Le visiteur voyage artistiquement entre histoire et géographie. Nous suivons Ulysse de ports en ports. Mais qui donc a eu un jour l’idée saugrenue de séparer ces deux soeurs siamoises ?
170 chefs d’oeuvres de l’Humanité scandent la visite de cette exposition sur plus de 2900 m2.
60 containers constituent autant de vitrines , de panoramas sur les méditerranées. Dédales… -
(…) C’est une odyssée à laquelle sont conviés les visiteurs sur plus de 2900 m2 dans la gare maritime du J1. Ce bâtiment du Grand Port Maritime de Marseille, véritable phare sur la mer construit en 1930, est déjà en lui-même une invitation au voyage. La scénographie de l’exposition s’y déploie telle une immense fresque, un film sans pellicule en quelque sorte. Le spectateur se fait voyageur et, comme un double d’Ulysse, traverse les siècles en parcourant les onze étapes qui le conduisent de Troie à Marseille… Méditerranées est une exposition-fiction au sens où passé et présent se mêlent, où l’Histoire de la Méditerranée côtoie son actualité la plus brûlante.
Avec d’un côté, Marseille et la Provence, la cité phocéenne, le port, les dockers et de l’autre, Ulysse, les mondes méditerranéens pris ensemble dans leur histoire et leur réalité contemporaine, il me fallait trouver une forme qui fasse lien, qui unisse ces dimensions multiples du temps et de l’espace.
J’ai donc dessiné une scénographie ou une architecture composée de 60 conteneurs assemblés, découpés, modifiés, superposés, aménagés, repeints pour inventer autant de vitrines, de panoramas, de salles de projection, de socles, de promontoires et accueillir les quelques 171 œuvres du patrimoine méditerranéen qui constituent le cœur même de l’exposition. Ces éléments industriels si communs sont devenus autant de boîtes à trésors jalonnant un parcours où dialoguent des images, des voix d’aujourd’hui et les témoignages du passé. Nous sommes ainsi très éloignés d’une exposition classique, et très proche, je l’espère, d’un poème contemporain nourri d’histoire. Cette exposition inaugurale de l’année Capitale européenne de la Culture, démontre l’intention et l’envie partagées par de nombreux acteurs locaux de participer à la mise en œuvre de sa scénographie, comme une suite cohérente au thème de l’exposition. Qu’ils soient remerciés d’avoir accepté l’aventure. Une aventure que je partage avec des compagnons de longue date : Patrick Hoarau, en charge du graphisme, Marie-Christine Soma, responsable de la lumière et Patricia Barakrok et Paul Viala qui m’assistent. Je tenais à ce que l’ensemble de l’exposition s’inscrive dans une démarche responsable, ainsi est-il prévu qu’à l’issue de cet événement, l’ensemble des conteneurs et des matériaux soient recyclés.
© Photos Laurence Bastin
Dossier projet
2012 Scénographie exposition.s
“Méditerranées, des grandes cités d’hier aux
hommes d’aujourd’hui”
Exposition inaugurale de Marseille Province 2013
Exposition temporaire de 2900 m2 dans le J1 du port autonome de Marseille, Marseille Provence 2013, Capitale Culturelle Européenne de la Culture
-
Commissariat : Yolande Bacot/ Catherine Mariette/ Patrice Pomey
Iconographie : Audrey Priez
Scénographie : Raymond Sarti.
Assisté de : Marie agnès D’Anselme
Graphisme : Patrick Hoarau
Assisté de Raphaelle Viala.
Lumière : Marie Christine Soma
assisté de Raphaël Du Rosa
Direction technique : Jérôme Plaza.
Régie générale Fabrice Merizzi.
Films réalisation Malek Bensaïd.
Films d’animation réalisation Paul Bourgois
Illustrations François Schuiten
Audio Visuel/ diffusion sonore Roger Labeyrie.
Ont collaboré à l’organisation de l’exposition au titre de l’association Marseille-Provence 2013 :
Catherine Bonte/ Claire Bourgois/ Denis Caget/ Sabine Camerin/ Jean-François Chougnet
Hugues de Cibon/ Bertrand Collette/ Jean-Luc Delest/ Ulrich Fuchs/ Chloé Heyraud/ Jean Iborra/ Christophe
Imbert/ Bernard Latarjet/ Stéphanie Le Louarn/ Éléonore Maisonabe
Ainsi que toute l’équipe de Marseille-Provence 2013.
Construction/ réalisation Graphique/ Audio Visuels : Aïnu / Bareme/ Atelier La Manufacture
Atelier Résotainer Cédric Denoyel/ Jean Marie Arnal.
Production : Marseille Provence 2013. Capitale Culturelle Européenne de la Culture. -
Le partage des midis.
« Même encore de nos jours, on trouve en France une compréhension divinatrice, une prévenance à l’égard de ces hommes rares et rarement satisfaits, trop vastes pour qu’aucun patriotisme
puisse jamais les combler, et qui, au Nord savent aimer le Midi et au Midi le Nord – ces Méditerranéens nés, ces bons Européens. » Friedrich Nietzsche Exposition inaugurale de MP 20013. Exposition-fiction.
Pour l’ouverture de la Capitale, une grande exposition-fiction investit l’espace d’exposition du J1. Une barquette marseillaise, des gens de mer qui racontent leur Méditerranée avec ou sans l’accent, c’est le commencement d’un voyage aléatoire… Celui d’un Ulysse d’aujourd’hui partant à la rencontre de nos contemporains et de leur réalité pour ensuite remonter dans le temps, éclairant la manière dont les échanges ont construit notre univers méditerranéen.
Ses pérégrinations le conduisent aussi bien à Tyr, chez ces Phéniciens auxquels on doit notre écriture alphabétique, à Athènes, au siècle où Périclès assoit la démocratie de sa cité sur la puissance de sa flotte, qu’à Alger, Tunis, Tripoli, à l’époque des régences ottomanes et de la course, ou encore à Marseille, en ce xixe siècle fait de progrès techniques et de conquêtes coloniales.
Onze étapes, à suivre dans l’ordre ou au gré de ses envies, où, chaque fois, un bateau — une trière, une galère, un chebec, un paquebot, etc. — souligne l’enjeu civilisation- nel de la navigation. Dans une architecture faite de conteneurs qui laissent voir, de temps à autre, la mer, la vraie, des chefs-d’œuvre de la statuaire grecque et romaine, des bas-reliefs, des toiles de grands maîtres, des manuscrits rares, des maquettes de bateaux côtoient un monde d’images : mosaïques romaines, enluminures médiévales, ou affiches de grandes compagnies maritimes rendues vivantes par la force de l’audiovisuel et les visions d’artistes contemporains.
A Marseille, le J1, un hangar accueille «Méditerranées. Des grandes cités d’hier aux hommes
d’aujourd’hui», une grande exposition-fiction organisée dans le cadre de Marseille-Provence 2013.
Le lieu, c’est le J1, un immense hangar, le support : des films, des chefs d’œuvres, des objets, des évocations…
Au bout du compte «Des grandes cités d’hier aux hommes d’aujourd’hui» nous emmène dans un grand voyage, à travers le temps et l’espace dans les grandes villes de la Méditerranée.
On y croise Périclès, on y visite Tyr, on passe d’une galère à un paquebot… Films, photos, objets, chefs d’œuvre, sons…
Le visiteur voyage artistiquement entre histoire et géographie. Nous suivons Ulysse de ports en ports. Mais qui donc a eu un jour l’idée saugrenue de séparer ces deux sœurs siamoises ?
170 chefs d’œuvres de l’Humanité scandent la visite de cette exposition sur plus de 2900 m2.
60 containers constituent autant de vitrines , de panoramas sur les méditerranées. Dédales… -
(…) C’est une odyssée à laquelle sont conviés les visiteurs sur plus de 2900 m2 dans la gare maritime du J1. Ce bâtiment du Grand Port Maritime de Marseille, véritable phare sur la mer construit en 1930, est déjà en lui-même une invitation au voyage. La scénographie de l’exposition s’y déploie telle une immense fresque, un film sans pellicule en quelque sorte. Le spectateur se fait voyageur et, comme un double d’Ulysse, traverse les siècles en parcourant les onze étapes qui le conduisent de Troie à Marseille… Méditerranées est une exposition-fiction au sens où passé et présent se mêlent, où l’Histoire de la Méditerranée côtoie son actualité la plus brûlante.
Avec d’un côté, Marseille et la Provence, la cité phocéenne, le port, les dockers et de l’autre, Ulysse, les mondes méditerranéens pris ensemble dans leur histoire et leur réalité contemporaine, il me fallait trouver une forme qui fasse lien, qui unisse ces dimensions multiples du temps et de l’espace.
J’ai donc dessiné une scénographie ou une architecture composée de 60 conteneurs assemblés, découpés, modifiés, superposés, aménagés, repeints pour inventer autant de vitrines, de panoramas, de salles de projection, de socles, de promontoires et accueillir les quelques 171 œuvres du patrimoine méditerranéen qui constituent le cœur même de l’exposition. Ces éléments industriels si communs sont devenus autant de boîtes à trésors jalonnant un parcours où dialoguent des images, des voix d’aujourd’hui et les témoignages du passé. Nous sommes ainsi très éloignés d’une exposition classique, et très proche, je l’espère, d’un poème contemporain nourri d’histoire. Cette exposition inaugurale de l’année Capitale européenne de la Culture, démontre l’intention et l’envie partagées par de nombreux acteurs locaux de participer à la mise en œuvre de sa scénographie, comme une suite cohérente au thème de l’exposition. Qu’ils soient remerciés d’avoir accepté l’aventure. Une aventure que je partage avec des compagnons de longue date : Patrick Hoarau, en charge du graphisme, Marie-Christine Soma, responsable de la lumière et Patricia Barakrok et Paul Viala qui m’assistent. Je tenais à ce que l’ensemble de l’exposition s’inscrive dans une démarche responsable, ainsi est-il prévu qu’à l’issue de cet événement, l’ensemble des conteneurs et des matériaux soient recyclés.
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© Photos Laurence Bastin