Mise en scène : Guy-Pierre Couleau
Traduction : Dominique Hollier, Blandine Pélissier
Dramaturgie : Guillaume Clayssen
Scénographie : Raymond Sarti
Interprétation : Anne Le Guernec
Pascal Durozier, Philippe Mercier, Philippe Cousin
Costumes : Laurianne Scimemi
Lumières : Laurent Schneegans
Son : Grégoire Harrer
Vidéo : Grégoire Harrer
Collaboration artistique : Carolina Pecheny
Assistanat à la mise en scène : Carolina  Pecheny
Production : Comédie de l’Est (Colmar)

Zinnie Harris situe avant tout son théâtre dans une exploration de notre époque. C’est au moyen de la fable, en s’approchant du mythe grec, par l’allégorie, et l’évocation qu’elle nous entraîne dans une réflexion dépouillée de scories, une pensée épurée et un précis du
sens sur ce que nous sommes et ce que nous faisons.Loin du lyrisme, nourrie de la recherche formelle des écritures scéniques des années récentes, elle parvient à une synthèse dramatique étonnante, entre théâtre de recherche et lisibilité de la fable. Zinnie Harris écrit un théâtre populaire. Et parce qu’il s’agit d’un texte qui s’adresse à un très large auditoire, « Hiver » est une réflexion sur l’écriture théâtrale en même temps qu’une introspection douloureuse sur notre monde en lutte avec lui-même.
Comme beaucoup d’auteurs de l’après-guerre d’Irak et du 11 septembre, Zinnie Harris conjugue les mythes anciens pour écrire son époque.
Proche de Sophocle autant que de Bond, elle use du symbole pour écrire un théâtre à la fois politique et humain, dans un souci de grande clarté. Mais ce qui caractérise son texte, c’est l’accessibilité immédiate, une grande sobriété, une économie de moyens qui rend chaque réplique nécessaire, en une écriture ciselée.
Au final de la lecture de « Hiver », nous sommes face à une œuvre d’une permanente profondeur, d’une intense richesse de sens et d’une très grande concision.

D’après John Millington Synge.
Texte français : Françoise Morvan
Mise en scène : Guy Pierre Couleau
Collaboration artistique : Carolina Pecheny
Musique : Philippe Miller
Création costumes : Dominique Louis
Création lumières : Laurent Schneegans
Scénographie : Raymond Sarti
D’après John Millington Synge.
Avec : Xavier Chevreau, Flore Lefebvre des Noëttes, Carolina Pecheny, Pascal Durozier, Philippe Mercier, Anne Mauberret Molly, Jérémie Reecht
Production Comédie de l’Est Coproduction.
Théâtre Firmin Gémier/ La Piscine.

(..) Dans La Fontaine aux saints, deux aveugles recouvrent la vue grâce à une eau miraculeuse, avant de regretter amèrement leur cécité devant la violence et l’indifférence du monde. «Ces rôles présentent une grande difficulté de jeu, les questions sensorielles et physiques sont mises en avant, c’est un aspect du travail qui me passionne», explique le metteur en scène. Dans Les Noces du rétameur, la cupidité d’un prêtre est la cause des tourments d’une jeune Bohémienne. Une pièce noire, sur le ton de la comédie, qui évoque la difficulté à parler de sa propre voix. «La démarche ethnologique de Synge me fascine : il a observé la vie sauvage et reculée dans les îles irlandaises et s’est inspiré des récits recueillis auprès de ces gens pour inventer une autre façon d’écrire le théâtre, à partir d’une tradition orale empreinte de surnaturel», raconte Guy Pierre Couleau.
Un théâtre à la part d’ombre, qui a tout naturellement conduit le metteur en scène à intégrer dans sa création… du théâtre d’ombre. (…). GP Couleau.

D’après Marguerite Duras.
Mise en scène : Ahmed Madani
Création costumes : Laurence Bruley
Conception : Elizabeth Macocco
Conception : Ahmed Madani
Création lumières : Jean-Luc Robert
Scénographie : Raymond Sarti
Création son : Christophe Séchet
Pascale Barré (réalisation des costumes),
Sylvie Vanhelle (Maquillages et coiffures),
Michel Tartrat (Régie lumières),
Alain Lequesne (Régie son),
Patrick Delacroix (Direction technique)
Avec : Elizabeth Macocco, Laurent Manzoni, Nicolas Pignon
CDN de Normandie – Rouen, Madani Compagnie

Dans ce texte troublant, Marguerite Duras s’inspire d’un fait divers et explore les motivations d’une meurtrière. Les faits sont avérés et les aveux prononcés, Pierre et Claire Lannes, les deux protagonistes, consentent à se livrer.
La criminelle ne saurait expliquer son geste, l’interrogateur « cherche pour elle », l’accompagnant dans la recherche de ce qu’elle ignore d’elle-même.
Dans un implacable face à face, sorte de huis clos hors du temps et des logiques de l’enquête judiciaire, Marguerite Duras met en lumière les silences de Claire Lannes, et nous plonge dans l’abîme de notre matière humaine. Au contact direct des spectateurs, dans un espace clos qui évoque à la fois le parloir d’une prison, l’enceinte d’un tribunal, la cave du crime, l’hôpital psychiatrique, les acteurs profèrent les mots comme autant de coups de marteau à équarrir les bûches. Nul pathos, nulle flagornerie du jeu, nul effet de manche, mais simplement la force des mots et leur implacable déterminisme. A.M

Texte : Olivier Tchang Tchong.
Mise en scène : Olivier Tchang Tchong
Marie-France Thomas, Sylvain Urban et Louise, l’ânesse
Scénographie : Raymond Sarti
Costumes : Carole Gérard
Lumières : Michel Gueldry
Création des maquillages : Barbara Schneider
Assistanat à la scénographie : Kristelle Paré
Assistanat à la mise en scène : Floriane Soyer
Assistanat aux costumes : Valérie Simonneau
Construction/ Accessoires : Judith Dubois, Marie Meyer, Simon Chapuis, Nicolas Joubert
Direction technique : Christophe Coupeau
Régie générale : Stéphane Descombes, Hervé Chantepie
Stagiaire décors : Anouk Cazin, Charlotte Gauthier, Xavier Lemoine
Avec
Gérard Albouze, Nelly Angot, Juliette Baron, Sofia Hisborn
Christophe Dagonnet, Camille Ferrand, Philippe Le Gall, Christiane Lallemand, Manuel Lambinet, Jean Martin,
Fabien Orcier, Astrid Rothenflug

PEAU D’ÂNE : Bon ! Avant que tu me mènes sur les marches de ta folie, je veux te demander une dernière chose. Je voudrais que la robe qui me servira de tombeau soit le reflet de cette chose qui va mourir dans tes bras. Tout à l’heure, ce que tu vas dévorer, sera, je te le jure, aussi pur que l’eau qui jaillit de la terre. Bleue, parsemée de remous comme nuages dans le ciel, je veux une robe couleur du temps, pour que ce temps qui passe mesure combien j’ai dû grandir pour que tu désires mon ventre comme un ogre.
Invitons-le dans notre cortège, qu’il rougisse d’avoir fait de toi un boucher qui se prépare à fendre sa dernière bête.

Texte et mise en scène : Ahmed Madani
Scénographie : Raymond Sarti
Création sonore : Christophe Séchet
Création lumières et régie générale : Damien Klein
Création vidéo : Nicolas Clauss
Création costumes : Karen Serreau
Avec : Vincent Dedienne et Yves Graffey
L’auteur a bénéficié pour l’écriture de cette pièce du soutien du Centre National du Livre.
Texte édité par Actes Sud-Papiers (janvier 2014).
Production :
Madani Compagnie, conventionnée par le Ministère de la Culture et de la
Communication – DRAC Ile-de-France et la Région Ile-de-France
En Coproduction avec
Quai des Arts d’Argentan dans le cadre des Relais Culturels Régionaux,
Comédie de Picardie
Avec le soutien de la CCAS, de la Nacelle à Aubergenville, du Fonds SACD Théâtre, du Conseil
Général des Yvelines, de la Ville de Paris.
En Co réalisation avec le Théâtre de la Tempête

Après une dispute avec son père, Gus est envoyé chez son grand-père, Pierre, à Argentan, autant dire la cambrousse pour cet ado branché.
Chez Pierre, pas de télé, pas de connexion, pas de jeux vidéo… et en plus il faut se lever tôt et bosser au jardin si on veut manger. Pas la joie !
Mais Gus est coriace, il ne fera rien ! Ce qu’il ne sait pas c’est que Pierre est encore plus coriace que lui. Il se demande toutefois si on ne lui a pas envoyé Gus pour veiller sur lui, dont la mémoire flanche et ça ne lui plaît guère.
La rencontre entre ses deux personnages, tout d’abord explosive va progressivement se pacifier. L’incommunicabilité va laisser place à une complicité franche entre deux personnes au bord du gouffre, au crépuscule de deux âges et aux destinées bien différentes : une vie à construire pour Gus et une vie à raconter pour Pierre, avec notamment l’épisode douloureux de la Guerre d’Algérie qui a bien du mal à passer et qui devient l’élément central de la pièce…

Mise en scène : François Rancillac
Texte : Jean Luc Lagarce
Assistant à la mise en scène : Yves Bombay
Scénographie : Raymond Sarti
Création lumières : Marie-Christine Soma
Costumes : Raymond Sarti
Pianiste (en alternance) : Platon Gazeliridi et Sergueï Shousharov
Chansons de Alexander Vertinsky, arrangées par Ludmila Pikarina et Platon Gazeliridi
Direction musicale : Ludmila Pikarina
Travail du mouvement : Alexander Gourvitch
Interprète : Sergueï Kornilov
Avec : Ekaterina Demskaya, Marina Gapcheko, Oleg Getze, Natalia Kuznetsova, Victor Pottseluev, Lubov
Revyakina, Vladimir Sizov, Ilya Skvortsov, Valentin Smirnov, Helena Strajnikova, Alexander Vikulin
Production : La Comédie de Saint-Etienne, Théâtre de l’Aquarium, Théâtre TUZ

Au fin fond d’une province quelconque, après une représentation une fois de plus ratée, les acteurs d’une petite troupe familiale itinérante improvisent dans les coulisses même du théâtre les fiançailles (arrangées) de la fille des patrons et du « jeune premier ». Ambiance garantie ! Car ce repas de famille est l’occasion rêvée de régler pas mal de comptes larvés… Mais surtout, à l’heure où deux fiancés s’engagent pour l’éternité, chacun est renvoyé secrètement à sa propre question :
Et moi, que fais-je de ma vie ? Alors, cette petite troupe minable mais si touchante devient peu à peu une métaphore de notre dérisoire mais si grandiose humanité…

Mise en scène : Cécile Backès
Version scénique : Cécile Backès, Margaux Eskenazi
Assistanat à la mise en scène : Morgane Lory
Scénographie : Raymond Sarti
Dramaturgie : Guillaume Clayssen
Mouvement : Marie Laure Caradec, Aurélie Mouilhade
Lumière : Christian Dubet
Costumes : Camille Pénager
Stagiaire : costumes Déborah Brian
Accessoires : Cerise Guyon
Vidéo : Quentin Vigier
Musique : Joachim Latarjet
Son : Tom Ménigault
Maquillage, coiffure : Catherine Nicolas
Régie générale : Hugo Hamman
Régie plateau : Valentin Dabbadie
Régie son : Julien Lamorille
Régie vidéo : Virginie Premer
Construction : Walter Gonzales – Atelier Triline, Jean-Claude Czarnecka

Avec : Pauline Belle, Jules Churin, Judith Henry, Simon Pineau, Adeline Vesse

Production : Comédie de Béthune – CDN Hauts de France
Coproduction : Théâtre de Namur Centre Culturel régional de Belgique / avec le soutien du Service général de la création artistique Fédération Wallonie Bruxelles (Taxe Shelter) Belgique / avec la participation : du Jeune Théâtre National

Mon Fric déroule à toute berzingue la vie d’un homme, Moi, racontée sous l’angle de l’argent, de sa naissance en
1972 à sa mort en 2040. David Lescot détaille les moments-clés de cette existence qui sont pour le narrateur l’occasion de s’envisager dans son identité d’homo economicus. Le jeune Moi apprend ce qui se fait ou pas avec l’argent, comment on le gagne et aussi comment on le dépense. Il découvre avec ses parents que le monde se répartit entre ceux qui ont le sens du commerce et ceux qui enragent de ne pas l’avoir, entre ceux qui ont ça dans le sang et ceux qui sont détachés des biens matériels. Et puis surtout il y a ceux qui naviguent entre les deux extrêmes et c’est là qu’on lui ressemble, à Moi. Chaque étape de la vie du narrateur est reliée à une époque et David Lescot s’amuse à raconter ces années avec une myriade de personnages plus obsessionnels les uns que les autres, croqués avec toute la finesse qui caractérise son écriture. La pièce est comme un scénario et les personnages – un prof de philo filou, une psy pas radine, une flambeuse allumeuse, un frère qui fait des affaires, une baba-cool paradoxale… – dessinent un univers déjanté et cependant très sérieux.
Un terrain de jeux rêvé pour Cécile Backès et son équipe de comédiens, qui endossent à eux tous une cinquantaine de rôles.

Mise en scène : François Rancillac
Conseiller de la chorégraphie : Thierry thieû Niang
Scénographie : Raymond Sarti
Lumière : Marie Christine Soma
Costumes : Sabine Siegwald
Son : Michel Maurer
Collaboration dramaturgique : Frédéric Révérend
Régie générale : Théâtre du Binôme
Interprétation : Marc Berman (George Dandin), Céline Caussimon (Claudine), Jean-Christophe Cochard (Lubin), Daniel Dubois (Monsieur de Sotenville), Xavier de Guillebon (Clitandre), Dominique Jayr (Madame de Sotenville), Laïtmas Mokrane (Angélique)

George Dandin est un riche paysan. En échange de sa fortune, cédée à Monsieur et Madame de Sotenville, il acquiert un titre de noblesse, (Monsieur de la Dandinière), un rang et une épouse, Angélique. Mais sa jeune femme n’a jamais voulu cette union.

Texte : De Vinaver
Mise en scène : Thierry Roisin
Dramaturgie : Nathalie Fillion
Scénographie : Raymond Sarti
Costumes : Dominique Louis
Lumière : Christian Dubet
Son : François Marillier
Avec : Anne Baudoux, Roxane Cleyet-Merle, Murielle Colvez, Daniel Delabesse, Claire Dumas, Sébastien Eveno, Dominique Guihard, Jacques Hadjaje, Catherine Pavet, Jeanne Vitez

Texte : Jean-Luc Lagarce
Mise en scène : François Rancillac
Dramaturgie : Frédérique Révérand
Scénographie : Raymond Sarti
Costumes : Sabine Siegwalt
Lumière : Marie Christine Soma
Son : Michel Maurer 
 chorégraphe : Thierry Thieû Niang
Avec : Patrick Azam, Corinne Darmon, Yann de Graval, Marc Ernotte, Yves Graffey, Christine Guênon,Gaël Lescot,
Adama Niane, Laurent Prévot, Frédérique Ruchaud, Bénédicte Wenders
Production : Compagnie François Rancillac/ Le Fanal Scène Nationale de Saint Nazaire Théâtre de la Tempête
Spectacle présenté au Théâtre de la Ville/ Festival d’Avignon .Tournée Nationale et internationale 2001/ 2002

Après des années d’absence silencieuse, Louis décide soudain de retourner là-bas dans sa ville natale, de retrouver les siens et leur annoncer lui-même qu’il va bientôt mourir…
La Mère, le Frère, la Sœur et la Belle-Sœur le reçoivent comme un revenant, cela fait si longtemps… On s’embrasse ?
Par quoi commencer ? Et pourquoi Antoine ne dit-il rien ?
Mais une foule immense accourt pour être aussi de la photo de famille – tous ceux et toutes celles, proches ou lointains, morts ou vivants, que Louis a pu croiser durant sa brève existence : le Père mort déjà il y a belle lurette, qui devance le reste de la tribu, des aïeux aux neveux ; l’amant de Louis, le “préféré”, décédé lui aussi de la même maladie qui… ; et voici la ribambelle des garçons que Louis a aimés (il aurait bien voulu), et tous les autres encore à peine frôlés, jamais revus ; et les ami(e)s, les ami(e)s des ami(e)s, Longue Date, Hélène, bref, la grande famille des humains qui auront fait la vie de Louis, il faut tous les retenir, tout rattraper, à l’heure de mourir, à l’heure du jugement dernier…